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EN COULISSE AVEC DOMINIQUE CÔTÉ

Photo du rédacteur: operaduroyaumeoperaduroyaume
Dominique Côté © Julie Beauchemin
© Julie Beauchemin

Natif de Notre-Dame-du-Rosaire, le baryton et comédien Dominique Côté est formé à l’École de Théâtre de Saint-Hyacinthe et à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Lauréat de plusieurs concours internationaux, c'est un artiste avec plus de 25 ans de succès au Canada, aux États-Unis et en Europe, à la fois à l’opéra, l’opérette, la mélodie française, en musique de concert ainsi que dans les comédies musicales, en parallèle de sa carrière comédien, notamment en faisant du doublage et en interprétant des rôles au petit écran.


Dans Don Giovanni, Dominique incarnera le rôle-titre. Nous lui avons posé quelques questions sur son rôle, sa vie et sa carrière.


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Comment t’es-tu retrouvé à t’impliquer dans autant de domaines différents, comme chanteur, acteur sur scène et à l’écran, et artiste voix-off ?


J’ai d’abord étudié en théâtre. Mes premières années, j’ai été très actif à la télé (Virginie, Emma…) et en doublage. Suite à des problèmes vocaux comme acteur, j’ai fait la rencontre de Lucette Tremblay, grande professeur de voix à Montréal qui m’a fait découvrir l’univers du chant lyrique. Très rapidement, je me suis mis à chanter. Mais j’aime faire beaucoup de

choses différentes, je suis quelqu’un qui peut rapidement se lasser, alors j’ai fait en sorte de toujours continuer à travailler dans pleins de sphères du métier d’interprète.


Dominique Côté incarne Gardefeu dans La Vie Parisienne à l'Opéra de Québec  |  © Jessica Latouche
Gardefeu dans La Vie Parisienne à l'Opéra de Québec | © Jessica Latouche

En quoi ta technique de chant change-t-elle selon que tu chantes de l’opéra, de l’opérette, de la mélodie française ou des comédies musicales ? Est-ce que tu as des astuces spécifiques selon le style ?


Pour ce qui est de l’opéra, l’opérette et la mélodie française, pour moi c’est la même voix. Ma technique de base, développée avec Lucette et poursuivie avec Ariane Girard,

consiste entre autre à trouver une bonne cohérence entre la voix parlée et la voix chantée, ce qui facilite beaucoup le passage entre les textes parlés et le chant dans l’opérette et certains opéras comiques par exemple.


Pour certaines comédies musicales qui demande un style vocal plus pop, comme par exemple dans la création d’Évangéline que je ferai l’an prochain, j’utilise la même technique de base, ça reste ma voix, mais il y a quelques concepts vocaux qui changent, principalement la position du larynx. C’est bien technique tout ça, mais ce qui me permet de passer d’un style à l’autre assez facilement, c’est que mon larynx est souple et peut donc s’ajuster selon le style que je veux.


Dominique Côté incarne La Comtesse de Tilly dans Les Feluettes à Edmonton Opera  |  © Nanc Price
La Comtesse de Tilly dans Les Feluettes à Edmonton Opera | © Nanc Price

Est-ce que la façon dont tu crées une caractérisation vocale dans un rôle d’opéra influence ta façon de travailler en tant que doubleur ? Tu vois des similitudes dans le processus d’interprétation ?


C’est différent d’un projet à l’autre. En doublage, j’ai interprété des dizaines de personnages de dessins animés avec des voix composées très différentes. Des voix nasales,

des voix gutturales, des voix sombres, des voix claires…


Encore une fois, c’est cette souplesse vocale qui me permet cette polyvalence. Et comme tout se fait devant un micro en doublage, un de mes défis (tout comme pour le jeu caméra d’ailleurs) est de retenir ma projection opératique! Disons que je peux facilement faire monter les aiguilles de la console de son dans le rouge!


Dominique Côté incarne Le Loup dans Le Petit Chaperon Rouge, Orchestre Symphonique de Montréal.
Le Loup dans Le Petit Chaperon Rouge, Orchestre Symphonique de Montréal.

C’est la première fois que tu interprètes Don Giovanni. Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ou déstabilisé dans la préparation de ce rôle par rapport à d’autres personnages que tu as joués avant ?


Deux choses m'ont principalement surpris: d’abord la longueur du rôle. Je connaissais assez bien l’œuvre pour l’avoir vu sur scène à quelques reprises, j’en ai chanté plusieurs extraits, mais c’est en le mémorisant qu’on réalise à quel point il y a beaucoup de musique et de récitatifs.


Ensuite, ma difficulté à avoir de la sympathie pour lui. Faut bien l’avouer, il est détestable ce Don Giovanni! Après, il y a toujours un certain plaisir pour un interprète à jouer les vilains, à lui trouver ses motivations, ses failles. C’est au public de le juger par la suite. Si je me fais huer aux saluts, je pourrai considérer que j’ai bien joué mon rôle!!!


Tu as un moment préféré dans Don Giovanni ? Si oui, lequel, et pourquoi celui-là en particulier ?


Dans chaque oeuvre que je fais, mes moments préférés changent au fil des répétitions et des représentations. Alors, pour le moment, mon moment favori est le petit trio qui suit

l’assassinat du père de Donna Anna au tout de début de l’œuvre. C’est très différent de tout ce que Don Giovanni chante dans l’œuvre je trouve, et ça n’est pas pour rien…


Selon toi, qu’est-ce qui motive vraiment Don Giovanni ? C’est juste un séducteur sans scrupules, ou tu trouves qu’il y a une facette plus complexe chez lui ? Et pourquoi, à ton

avis, il ne se repend pas à la fin ?


Je me laisse beaucoup de place pour le découvrir pendant les répétitions, selon le travail qu’on fera avec la mise en scène et le rapport avec les autres interprètes. Mais pour le

moment, je pars des évidences: Don Giovanni est un homme riche, libre, hédoniste, fier. Il a besoin du regard et de l’attention des autres pour exister.


L'affiche alternative pour Don Giovanni à l'Opéra du Royaume avec Dominique Côté et Emma Fekete  |  © Etienne Bay
Dominique Côté et Emma Fekete, affiche alternative 2025 | © Etienne Bay

C’est un conquérant, un chasseur, un éternel insatisfait de ce qu’il a. Ça lui en prend toujours plus! Menteur, égocentrique, probablement pervers narcissique, il est assez facile de lui trouver des contemporains très semblables… Il ne peut pas se repentir à la fin, il se croit infaillible, au dessus de tout, il n’a jamais admis un tort de sa vie, et jusque là, il a toujours réussi à s’en sortir car il est très habile. Il est donc convaincu de pouvoir l’emporter encore une fois. Admettre un échec ne fait pas parti de son langage.


Quels sont tes compositeurs ou compositrices préférés, et qu’est-ce qui te touche chez eux ou chez elles ?


J’ai toujours été incapable de répondre à cette question. Je pourrais autant répondre Bach que Dolly Parton! Les deux me touchent énormément dans des styles disons, légèrement

opposés! Je crois que ce qui me touche le plus, c’est quand la musique et le texte ne font qu’un, que ça coule de source, comme une évidence.


Quelle est la pire chose qui te soit arrivée sur scène ou lors d’un spectacle (réelle ou dans un rêve) ?


Je chantais le rôle titre de Nelligan, l’opéra écrit par André Gagnon et Michel Tremblay, au Théâtre du Nouveau Monde à Montréal. C’était un gros succès, ils avaient ouvert toutes

les supplémentaires, nous chantions 7 à 8 représentations par semaines pendant 2 mois. C’était formidable, mais vraiment épuisant. Au début du 2e acte, j’entrais sur scène et je me

couchais sur un banc d’église bien rembourré et couvert de velour confortable. J’y restait pendant un bon 5 min avant de bouger… et je me suis endormi!!!


Dominique Côte et Marc Hervieux dans Nelligan au Le Théâtre du Nouveau Monde.  © Yves Renaud
Dominique Côte et Marc Hervieux dans Nelligan au Le Théâtre du Nouveau Monde. © Yves Renaud

Marc Hervieux avec qui je partageais la scène c’est aperçu que je ne réagissait pas

comme d’habitude et est venu me réveiller doucement. Se réveiller d’une « sieste » sur scène devant 1000 spectateurs, c’est un sentiment assez paniquant, difficile à décrire… Je ne

le recommande pas!


Et sous la douche, tu chantes quoi ?


Très souvent des chansons de Céline Dion, que j’adore imiter! Sinon c’est souvent un endroit où je débute mon réchauffement alors, des vocalises, des extraits de ce que je

m’en vais chanter…


Si tu pouvais jouer un rôle ou réaliser un projet de rêve, ce serait quoi ?


Il y en a beaucoup! Avoir un beau rôle dans un film (je fais de la télé mais très peu de cinéma…), travailler en collaboration avec des auteurs et compositeurs qui écrivent pour moi, créer de nouveaux rôles dans de belles productions qui pourraient voyager et durer dans le temps, autant à l’opéra que dans des comédies musicales, j’ai deux projets d’album

en développement, j’espère qu’ils se feront et que des spectacles se feront par la suite, chanter plus de musique baroque, doubler d’autres séries de dessins animés avec des

chansons… Voilà, comme toujours, incapable de choisir!


Dominique Côté © Julie Beauchemin
© Julie Beauchemin

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POUR EN SAVOIR PLUS ET ACHETER DES BILLETS


Pour plus d’informations sur l’opéra, rendez-vous sur le site Web à operaduroyaume.com.


Les prix des billets sont les suivants :


  • 99 $ (taxes et frais inclus) pour les billets de cabaret (seulement 60 par spectacle)

  • 74 $ (taxes et frais inclus) pour les billets standards

  • 64 $ (taxes et frais inclus) pour les rangées arrière


Il y a un rabais de 20 % aux personnes de 18 à 34 ans et de 50 % aux personnes de 12 à 17 ans. Le spectacle n'est pas adapté aux jeunes enfants.


L'affiche pour Don Giovanni à l'Opéra du Royaume.

Vous pouvez vous procurer des billets :

  • par Internet à reservatech.net 

  • par téléphone au 418-545-3330

  • en personne dans le point de vente de la région. (Jean Coutu du boul. Talbot, Tabagie Nelson, Bibliothèque d’Alma, Familiprix de Roberval.)

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